Hello, collègue écrivain ! Si tu cherches un plan pour écrire un roman, je te présente le meilleur modèle que j’ai trouvé à ce jour : la structure proposée par le scénariste John Truby dans son livre “L’Anatomie du Scénario”. C’est parti !
John Truby est un scénariste, auteur, professeur et réalisateur américain qui a travaillé sur des centaines de scénarii de films hollywoodiens. Dans son livre “L’Anatomie du Scénario” il propose un modèle en 22 étapes pour construire ce qu’il appelle une histoire “organique”, c’est-à-dire un ensemble où l’intrigue, les protagonistes, l’antagoniste … sont liés et permettent une intrigue fluide et intéressante pour le lecteur.
Pas besoin de suivre ces 22 étapes à la lettre ! Mais si tu hésites entre plusieurs événements, aspects, ou choix d’intrigue… les options qui vont dans ce sens s’intégreront plus facilement pour créer une intrigue organique.
Truby conseille de partir de la fin ! Où veux-tu amener ton héros et ton intrigue ? Quelle sera sa transformation, son apprentissage ? Souvent, on ressent cette transformation avant même de tout construire. Dans ce cas, les 22 étapes découlent facilement. Le héros, grâce à l’intrigue et à l’antagoniste, va apprendre une leçon, alors qu’au début, il se trompe. Pose-toi les questions suivantes :
Exemples : il pense qu’il ne trouvera jamais l’amour / il se croit nul / il croit vivre dans un monde injuste / mieux vaut rester planqué (le classique des films d’action…).
Quand Truby parle d’intrigue organique, ça implique que l’univers doit être parfaitement adapté à l’histoire et au héros. Ne place pas ton intrigue dans un vaisseau spatial, à Londres au XIXe siècle ou dans la jungle birmane au hasard ! Cet univers doit être intimement lié à ton histoire.
Même logique pour la place du héros dans cet univers, que Truby appelle le “backstory”. Pourquoi avoir choisi ce héros en particulier ? Souvent, son passé fait de lui la meilleure personne pour vivre cette aventure. Demande-toi : pourquoi raconter SON histoire ?
Exemple : Harry Potter est le seul vraiment capable de vaincre Voldemort !
Attention à ne pas confondre désir et besoin :
Exemple : le désir de Lyra dans Les Royaumes du Nord, c’est partir à l’aventure. Son besoin, c’est prouver sa valeur. Chaque détective cherche le meurtrier, mais il a souvent un besoin bien plus profond : pour Patrick Jane dans Mentalist, c’est faire la paix avec son passé.
Le besoin amène le héros vers sa prise de conscience, tandis que la faiblesse lui met des bâtons dans les roues !
C’est l’élément extérieur (un événement…) en lien avec le désir du héros qui va lancer l’action. C’est le vrai point de départ de ton histoire, lié au désir ou au besoin du héros.
L’allié joue plusieurs rôles : il aide le héros, lui permet de s’exprimer… mais surtout, il le met en relief ! L’allié ne doit pas trop lui ressembler et il doit avoir ses propres désirs, qui peuvent être différents de ceux du héros.
Exemple : Ron dans Harry Potter veut s’affirmer et trouver sa place, tandis que Harry veut juste vivre une vie normale. Hermione, elle, veut triompher de Voldemort.
Attention ! Si l’allié devient plus intéressant que le héros, demande-toi pourquoi tu as choisi CE héros-là. Le lecteur veut suivre le personnage le plus captivant.
L’adversaire est celui (ou ceux) qui mettra des obstacles sur la route du héros. Pas besoin qu’il soit foncièrement méchant : il doit simplement y avoir un conflit qui éclairera le thème de l’histoire. L’adversaire idéal met en évidence la faiblesse du héros, ce qui renforce l’histoire.
Exemple : dans Harry Potter, Voldemort et Harry partagent des similitudes qui nourrissent l’intrigue (orphelins, baguettes liées…).
Un bon moyen de dynamiser l’intrigue, surtout si elle se résume en un combat binaire (héros et alliés contre adversaire), est d’introduire un “traître” : un faux allié (qui trahira le héros) ou faux adversaire (qui trahira l’antagoniste). Cela ajoute une dimension supplémentaire et des révélations à ton intrigue.
La première grande révélation est un tournant : le héros découvre quelque chose qui l’oblige à changer de direction. Ça peut être une révélation sur l’adversaire ou sur lui-même, l’amenant à clarifier son désir et ses motivations.
Ici, le héros élabore un plan pour triompher de l’adversaire ou réaliser son désir, souvent avec l’aide de son allié.
L’adversaire ne reste pas les bras croisés ! Il a aussi un plan, que le lecteur ignore souvent. Ce plan doit être assez puissant pour s’adapter aux actions du héros.
L’histoire devient une sorte de partie d’échecs, chaque camp jouant ses coups. Attention à ne pas répéter les péripéties sans les faire évoluer : utilise la règle des “MAIS” et des “DONC” des scénaristes de South Park pour rythmer l’intrigue.
Quand le héros flanche, il est probable que l’allié le confronte pour le remettre dans le droit chemin. Cela pousse le héros à se remettre en question, sans pour autant lui faire abandonner ses valeurs… pas encore !
C’est le moment où ton héros touche le fond, où tout semble perdu. Cette défaite apparente est essentielle car elle le pousse à se relever et à reprendre le combat avec un regard neuf.
Suite à cette défaite, le héros fait une nouvelle découverte qui le mène à une décision cruciale ou à une transformation profonde. C’est souvent ce qui le pousse à changer, à se dépasser, et à évoluer jusqu’à l’étape finale.
Pense à voir si tu peux jouer sur l’ironie dramatique : le lecteur apprend quelque chose d’important, mais le héros, lui, est encore dans le flou. C’est l’occasion de créer du suspense et d’attirer l’attention du lecteur !
Une fois que le lecteur est au courant de la révélation, laisse quelques temps avant que ton héros ne le découvre à son tour. Parfois, l’ennemi lui révèle en personne ce qu’il lui cachait, pensant que tout est perdu pour le héros.
Ces moments peuvent varier selon ton récit, mais ce sont souvent des scènes fortes qui marquent le dernier tiers de l’histoire.
Pense à la façon dont tu peux donner une profondeur thématique à cette confrontation : même en cas de combat physique, on doit sentir la tension entre les valeurs du héros et de son adversaire.
La confrontation permet au héros de prendre conscience de son véritable besoin. Il comprend enfin ce qu’il cherchait au fond, au-delà de son désir initial. C’est ici que le thème prend toute sa force !
Ici, le héros, ayant compris ses faiblesses et son besoin, doit prouver par une action symbolique qu’il a changé. Pas besoin de mots grandiloquents : un geste suffira pour montrer ce changement.
Le récit se termine sur un nouvel équilibre : ce n’est pas un retour à la normale, mais une situation transformée où le héros a changé.
Si ça finit mal, est-ce que l’absence de satisfaction du besoin est bien mise en valeur ?
En quoi cet équilibre est-il différent du début de l’histoire, pour bien montrer l’évolution du héros ?
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Exemple de plan de roman PDF – Le Plan de Roman Ultime
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