Le syndrome de l’auteur-imposteur, tu connais ? Bon, je viens de l’inventer, mais tu vois ce que je veux dire : un nouveau projet de roman qui te botte, une préparation enthousiaste, et une fois devant le clavier … « ce que j’écris est nul ! je n’arrive pas à écrire comme mes romans préférés … » Tu procrastines ce projet, voire le laisses carrément tomber. C’est normal ! Je vais t’expliquer pourquoi, et comment penser autrement, pour aborder l’écriture de manière plus positive !
« Ce que j’écris est nul, pas comme dans mes livres préférés… »
C’est normal que tu penses ça !
Tu as l’habitude de lire des romans édités, cela signifie que :
- l’auteur a écrit son premier jet de roman puis mené plusieurs cycles de correction
- puis il a travaillé d’arrache-pied pour que le manuscrit soit parfait pour l’éditeur (voire avec l’aide d’un correcteur)
- l’éditeur a ensuite retravaillé le manuscrit pour qu’il soit parfait pour l’édition !
Sur cette photo : des milliers d’heures de travail.
Le premier jet est un brouillon !
Alors que toi, ce que tu vas écrire face à ta page Word, c’est un BROUILLON. Oui, tout à fait, c’est normal que tu te dises « ce que j’écris est nul, pas original, plat … » puisque c’est un brouillon, que tu vas relire, réécrire, travailler jusqu’à ce qu’il soit parfait … comme le font les auteurs ! Ecrire un roman, ce n’est pas écrire UN roman, c’est écrire une V1, puis une V2, puis une V3 … bref, tu m’auras comprise.
Je t’assure qu’une fois qu’on a eu ce déclic, ça fait du bien ! Ce que tu écris n’est pas immuable. Tu vas pouvoir le modifier jusqu’à ce que ça te convienne. Mais en tout cas, tu l’auras écrit : fait est mieux que parfait !
Lâcher prise pour écrire
J’ai eu du mal à trouver comment lâcher prise par rapport à l’écriture. Pour mes premiers romans, j’étais beaucoup dans l’organisation, le BuJo, le NaNoWriMo pour suivre ma productivité … aujourd’hui, j’ai une approche à l’écriture bien plus détendue. Mon conseil d’écriture numéro 1 serait de chercher ce qui te fait du bien dans l’écriture. En cas de page blanche sur ton roman en cours, de baisse de motivation …. demande-toi pourquoi tu écris.
- Pour créer des univers imaginaires, t’évader ? Et si tu faisais une carte mentale pour trouver de nouvelles idées ou enrichir un aspect de ton univers ?
- Pour me défouler, évacuer la pression de la journée ? De nombreux écrivains que je coache se réfugient dans l’écriture quand la réalité les met à l’épreuve. Si c’est le cas, écrire un journal au quotidien peut te suffire pour relâcher la pression.
- Par amour des mots ? Je te conseille de trouver un petit défi d’écriture, comme ceux que je publie chaque semaine sur le groupe facebook J’écris un Roman. Cela peut t’aider à lâcher prise et retrouver le plaisir d’écrire !
Comment on fait alors pour écrire le premier jet ?
Pour faire simple :
- on accepte que le premier jet est un brouillon, et on écrit sans pinailler.
- par exemple, les guerres de mots sont un très bon moyen de se libérer de l’envie de corriger chaque phrase !
- si on le souhaite, on peut effectuer quelques petites retouches après avoir écrit un chapitre par exemple. Mais la vraie étape de correction du roman aura lieu à la fin du premier jet ! Car on va commencer par regarder le fond, la cohérence… donc rien ne sert de corriger la forme avant !
- à ce sujet, je te donne quelques astuces dans cette vidéo : Ecrire un roman avec Word
Bonne écriture !
Pour aller plus loin
L’atelier sur les blocages d’écriture, pour prendre confiance en toi et ne plus avoir de blocages d’écriture
Si tu souhaites de vrais conseils d’écriture qui t’aideront à écrire ton premier jet, je te donne rendez-vous sur : La motivation pour écrire ne sert à rien !