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Ecrire une saga fantasy en partant de zéro avec Michael Bielli

Hello, collègue écrivain ! Avec notre premier invité de la saison 3, j’ai nommé Michael Bielli, l’épisode du jour est haut en couleurs ! En effet, il ne mâche pas ses mots quand il s’agit de parler de mauvaise communication… tu le verras dans l’épisode. Et pour cause : il a construit une communauté de lecteurs sur les réseaux sociaux pour sa saga fantasy Mardaas : sur Instagram, Youtube, et Twitch ! 

Ecrire une saga fantasy en partant de zéro : Michael Bielli l’a fait !

Dans cet épisode d’une heure, nous parlons de :

  • comment Michael s’est lancé dans l’écriture de sa saga fantasy en partant presque de zéro,
  • comment écrire de la fantasy originale en 2023,
  • comment il s’est lancé sur les réseaux sociaux…
  • … et en autoédition,
  • les erreurs de certaines maisons d’édition dans leur com’ 
  • et de nombreux autres sujets : tu verras, cet épisode est une pépite !

Retrouver Michael Bielli

Sa saga – Mardaas, le retour des Immortels 

Chaîne Youtube 

Sa chaîne Twitch 

Son instagram 

Retranscription de l’épisode

Ingrid: Hello Michael Est-ce que, du coup, tu pourrais te présenter pour les auditeurs qui ne te connaîtraient pas ?

Michael Bielli: Salut Ingrid, déjà merci beaucoup de m’avoir invité pour ton podcast, c’est très gentil à toi. Alors du coup, moi je m’appelle Michael, je suis auteur indépendant depuis 2018 maintenant, ça commence à faire long. Je suis le papa d’une saga de fantasy en 5 tomes qui s’appelle Mardaas. dont les deux premiers tomes sont disponibles sur Amazon. Et le troisième tome devrait arriver début d’année prochaine, si tout se passe bien. Je suis en pleine réécriture, on verra ça. Accessoirement, je suis aussi créateur de contenu sur YouTube et sur Twitch, où j’anime tous les lundis, mercredis et dimanches des sessions écritures avec des écrivains. C’est logique jusque là. Des écrivains. Et je suis aussi le papa du Deep Web littéraire. Mais ça, c’est pas ouf à mettre dans le CV, donc on va pas trop le mentionner. Mais basiquement, c’est ça.

Ingrid: J’ai promis à Michael de pas trop parler du Deep Web Littéraire

Michael Bielli: Non alors tu peux en parler, tu peux carrément en parler, je fais souvent le mec en mode ça me saoule et tout. Non c’est pas vrai, c’est très rigolo, j’adore ça. Je travaille sur le prochain épisode justement où ça sera une parodie d’Harry Potter, donc ça va être incroyable. Tu as le droit d’en parler, t’inquiète, c’est pas tabou. Mais c’est vrai qu’en tout cas il.

Ingrid: Y a beaucoup à dire et j’ai beaucoup de questions à te poser et la première c’est, et tout ça c’est énorme, mais au tout début Avant même de publier ce tome 1, comment ça s’est passé tes débuts d’auteur ? Est-ce que c’était la galère ? Comment t’as choisi de te dire « Allez, let’s go, j’écris une saga en 5 tomes ».

Michael Bielli: Ouais, alors déjà je me suis vraiment dit ça, je me suis dit « Vas-y, let’s go, une saga en 5 tomes », alors que j’avais jamais rien écrit de ma vie. Vraiment, Mardaas c’est ma toute première expérience d’écriture. Et ça a commencé de manière assez chaotique parce que moi je ne suis pas quelqu’un qui vient du monde de la littérature à la base. Je n’avais jamais écrit avant, je lisais très peu de livres. Moi je viens plutôt du monde de l’audiovisuel. J’ai beaucoup travaillé dans le montage vidéo, je réalisais des courts-métrages. J’étais plutôt là-dedans. Et le fait d’écrire, ce n’était pas un truc qui m’intéressait à la base. C’était un petit peu la dernière forme d’art que j’avais envie de tester. J’étais passé par plein de trucs avant, j’ai fait du cinéma, j’ai fait de la musique, j’ai fait de la scène, j’ai fait plein de trucs, mais pas l’écriture, c’était pas un truc qui m’intéressait. Et au moment de me lancer, j’écrivais un scénario de long-métrage que je voulais réaliser, qui était une sorte de thriller, qui mettait en scène un tueur en série, ce genre de choses. Et pendant que j’écrivais ça, je commençais… Je m’ennuyais en fait, je n’étais pas en mode, ça me saoule un petit peu d’écrire dans notre monde à nous, j’ai envie de mettre un petit peu de la magie, ce genre de choses. Et c’est comme ça qu’au final l’histoire de Mardaas ma saga de fantasy, a commencé à naître. Mais le problème c’est que la fantasy, contrairement à un thriller qui se passe dans notre monde, la fantasy ça coûte cher à produire. Ça coûte cher à filmer, ça coûte cher à créer, parce que les effets spéciaux, les costumes, les décors, c’est pas comme chez nous où t’as tout déjà. Donc j’étais un petit peu frustré à ce niveau-là parce que j’avais pas envie de faire un truc très cheap, et c’est ça le problème quand tu réalises de la fantasy ou de la SF, quand t’as pas beaucoup de moyens, ça se voit très très vite et du coup ça devient un petit peu ridicule. J’avais pas envie de faire ça donc je me suis dit bon ce que je vais faire c’est que je mets de côté le thriller ça m’intéresse plus je vais écrire l’histoire de Mardaas mais je vais tout écrire de A à Z comme un roman et ben on verra ce que ça donne et je me suis dit en plus à l’époque non mais vas-y comme je sais pas écrire un roman je vais tout écrire l’histoire et ensuite je vais la confier à un vrai auteur qui lui la remettra au propre et après je mettrai mon nom sur l’histoire tu vois vraiment le mec hors sol hors déconnecté de la réalité Et du coup, je me suis dit, vas-y, je vais écrire l’histoire de A à Z. J’ai commencé à faire ça. Alors à l’époque, en plus, j’avais beaucoup de lacunes en français, vu que j’ai arrêté l’école en troisième, j’avais beaucoup de lacunes. Du coup, j’ai dû tout reprendre à zéro. Les cours de français, j’ai dû les récupérer sur Internet et tout, donc je me suis un petit peu remis au goût du jour. Et petit à petit, j’ai commencé à écrire le début de l’histoire. Pour l’instant, c’était pas ouf. J’apprenais, je tâtais un petit peu l’univers, je tâtais un petit peu les personnages. Pas littéralement, c’est bizarre. Mais je découvrais. Petit à petit, je découvrais. Et j’ai commencé à prendre goût à ça, alors que je ne m’y attendais pas spécialement. J’ai commencé à prendre goût et je me suis dit, au fur et à mesure de l’écriture, vas-y, envoie, pourquoi pas en faire un vrai roman. Et le publier moi-même. Et à partir de là, c’est comme ça que ça a débuté. C’était pas prévu du tout que ça se finisse comme ça, mais on en est là.

Ingrid: Par accident donc.

Michael Bielli: Franchement ouais, c’est un gros accident.

Ingrid: Génial, j’adore. Je pense que tu es le premier à avoir un début d’écrivain aussi accidentel.

Michael Bielli: Ouais parce que c’est vrai que depuis tout petit j’aime beaucoup créer des histoires mais j’aime pas spécialement les écrire, j’ai jamais fait ça avant, moi j’aimais bien les mettre à l’image. Donc c’est vrai que me mettre à l’écriture comme ça, j’ai commencé à 21 ans. Contrairement à beaucoup de mes collègues qui sont là-dedans depuis hyper longtemps, ils ont commencé ils avaient 5 ans, enfin… Rien à voir avec eux quoi. Donc c’est vrai qu’au début je me sentais carrément illégitime d’écrire par rapport à eux, j’ai eu beaucoup de mal à trouver ma place au sein de la commu. Mais aujourd’hui ça va, je me sens un peu moins imposteur.

Ingrid: Je pense qu’on aura l’occasion de reparler de ça. Du coup tu nous as dit que la saga finalement c’était un peu le choix dès le départ, c’était je vais écrire cette saga là. Est-ce que c’est déjà une saga en 5 tomes vraiment ou en tout cas.

Michael Bielli: Quelque chose d’extrêmement long ? Oui c’est ça en fait, à la base je voulais faire un truc long, pas spécialement en 5 tomes, je ne savais pas combien de tomes, en vrai juste je sais que je voulais écrire quelque chose dans cet univers là avec ces personnages là, mais je n’avais aucune idée de combien de tomes ça allait prendre. Mais oui, je me suis lancé dans l’écriture uniquement pour cette saga-là. Et quand je vois à quel point ça me prend du temps de l’écrire, j’ai commencé en 2015, donc à l’écrire, je veux dire. Donc je me dis, j’ai le temps, il me reste encore deux ou trois tomes. Donc avant de terminer, on verra plus tard la suite.

Ingrid: On est bien d’accord. Et du coup, cette saga, elle parle du personnage de Mardaas donc le Seigneur de Feu. Ce qui m’avait moi attiré quand j’ai un peu découvert ton compte, etc. C’est marrant parce que tu nous vends vraiment… Dans cette saga, je parle d’un personnage qui est plutôt du côté obscur. Et du coup, entre guillemets, la différence… Enfin, l’argument marketing avec des gros guillemets, bien sûr, c’est un peu ça, non, finalement ? C’était l’idée de base de ta saga ou pas ?

Michael Bielli: Ouais, ouais, moi, dès le départ, en fait, je voulais travailler avec un bad guy, avec un quelqu’un… Ouais, un antagoniste. Et d’ailleurs, c’était ça, en fait, le projet de mon thriller, c’était qu’on suivait l’histoire du tueur en série à la base. et j’ai dérivé sur la fantasy avec ce personnage là, Mardaas. Dès le départ, c’était prévu que je fasse un antagoniste en perso principal, parce que j’ai toujours aimé, depuis tout petit, je sais que c’est bizarre, mais j’ai toujours aimé les méchants. Dans les dessins animés, dans les films, j’étais toujours de leur côté, j’aimais bien suivre leurs histoires, et je trouvais ça hyper frustrant qu’on s’attarde beaucoup trop sur le héros. Et au final, le méchant, tu le voyais 10 minutes dans tout le film, Et j’étais hyper frustré par rapport à ça, je me disais mais putain je veux voir comment il évolue, à quoi il pense, etc. Et du coup je me suis dit bah vas-y si un jour j’écris une histoire, on suivra l’histoire point de vue méchant. Alors après bon, Mardaas c’était un gros méchant dans le… Dans le lore, dans le passé, évidemment, dans l’histoire actuelle, il y a une histoire où il essaie de se repentir, mais c’est un peu ambigu, on sait pas trop ce qu’il veut en fait au final. Mais c’est acté dans le sens où oui, dans l’univers, Mardaas c’est une sorte de sauron dans l’univers. Et après voilà, l’histoire… Voilà ! Vas-y, pense à sa vie !

Ingrid: Mais en tout cas, c’est sûr que quand on écrit ce genre de saga, ce qui me fait peur directement, c’est un peu, est-ce que je vais réussir à faire quelque chose d’intéressant de tome après tome ? Comment toi tu t’y prends pour ça, on va dire ?

Michael Bielli: Oh la question !

Ingrid: En tout cas, est-ce que tu avais par exemple la fin de la saga en tête quand t’as commencé ?

Michael Bielli: Alors ouais, quand j’ai commencé à écrire, j’avais déjà la fin de la saga, je ne savais pas que ça allait me prendre 5 tomes pour y arriver, mais j’avais déjà la scène finale, je savais quel personnage allait mourir, quel personnage allait rester, quel personnage allait se greffer à l’histoire, à quel moment de l’aventure. J’avais vraiment les grandes lignes et pour chaque tome, j’ai la fin des 5 tomes, même s’ils ne sont pas encore écrits. C’est important pour moi de savoir sur quoi rebondir juste après. Après, j’ai pas non plus tout ce qui se passe dans le bouquin, ça vient au fur et à mesure. Des fois, je suis mi-jardinier, mi-architecte. Surtout avec le tome 3, j’ai fait un peu des deux. Mais j’ai les grandes lignes. J’ai les grandes lignes, je pense, comme beaucoup d’entre nous. Au moins, voilà. Ça se passe bien.

Ingrid: Exactement, ouais. Le danger, entre guillemets, c’est quand on commence à se dire, alors attends, si je commence à improviser dans mon tome, mais la fin de la saga, c’est ça, etc. Ça peut mettre de la pression.

Michael Bielli: Non, j’avais vraiment besoin d’avoir une destination finale pour ne pas me perdre dans le voyage. Comme quand tu prends le train, tu sais exactement où tu vas, tu fais tout pour aller là. J’avais besoin de ça pour mon histoire.

Ingrid: Et autour de Mardaas il y a des personnages assez forts qui se baladent. J’entends ton héroïne qui s’appelle Kerana c’est ça ?

Michael Bielli: Oui, c’est ça, Kerana

Ingrid: Ce que j’avais bien aimé, c’était justement qu’on a une galerie de personnages assez hauts en couleurs. Et est-ce que… Grosse question ! Mais du coup, toi qui nous dis que t’as pas tant d’influence littéraire SF, du coup les influences de ces personnages là sont plutôt du film ou est-ce qu’elles sont ?

Michael Bielli: Ouais, en vrai oui, je pense que ça vient majoritairement de mon enfance. Forcément j’ai grandi avec Harry Potter, avec Star Wars, avec Le Seigneur des Anneaux, avec toutes les grandes sagas de la culture populaire. J’ai baigné dedans toute ma vie. Et aussi j’ai beaucoup lu David Gemmell, ça a été mon point de référence dans l’écriture parce qu’au moment de commencer j’avais jamais lu beaucoup de romans. J’avais commencé un petit peu Harry Potter quand j’étais jeune mais je ne les avais jamais finis. Donc j’avais jamais vraiment été au bout d’un roman, et quand j’ai commencé à écrire, je me suis dit « Bon, Michael c’est bien gentil d’écrire un roman, mais au bout d’un moment, si t’en lis pas, tu sais pas comment ça se passe, tu sais pas à quoi ça ressemble. » Donc je suis allé à la librairie et j’ai regardé un petit peu ce qu’il y avait, et je suis tombé sur David Gemmell. J’ai acheté son roman « Waylander », c’était son premier que j’ai lu. Et en fait, je m’en suis servi comme point de référence, ça a été mon mentor dans l’écriture, je me suis beaucoup imprégné de sa plume pour pouvoir développer la mienne plus tard. Et j’ai analysé le machin à la loupe pour trouver la police d’écriture du bouquin, pour savoir comment étaient construits les dialogues, les paragraphes de narration, etc. Je me suis beaucoup inspiré de ça pour ensuite développer mon propre style. Mais sinon, mes points de référence, ça vient majoritairement du cinéma.

Ingrid: Ça m’inspire pas mal ce que tu dis parce qu’effectivement il y a beaucoup un peu une dichotomie sur internet entre ceux qui disent il faut absolument lire énormément pour écrire sinon tu n’es pas légitime et pour le coup ceux qui disent bah non pas forcément mais par contre je suis d’accord avec toi qu’il y a quand même une certaine mesure où tu peux pas non plus… N’avoir rien lu et te dire, allez let’s go, j’écris un parfait roman.

Michael Bielli: Ouais, non, non. Je suis complètement d’accord. En vrai, je suis d’accord avec ça. Évidemment, il faut bailler dans l’extrême. Évidemment, c’est que si tu lis pas de romans, tu peux quand même écrire, mais c’est bien. C’est bien de lire quand même. Moi, je le reconnais, alors que je suis pas un grand lecteur. De temps en temps, j’essaie de me prendre un bouquin ou quoi, pour me forcer un petit peu à lire. Essayer de me remettre un petit peu dans le bain, parce qu’au bout d’un moment, c’est bien. C’est bien de le faire, vraiment.

Ingrid: Ça a nourri aussi un petit peu nos influences, comme tu dis. Je trouve que le fait d’avoir même les films aussi, d’ailleurs, ça les nourrit aussi. Dans plein de modèles, c’est quand même mieux, ça nous permet de piocher dans.

Michael Bielli: Ce qui nous intéresse. Moi, ça a énormément enrichi, ne serait-ce que mon vocabulaire à la base, tu vois, des petites expressions comme ça, par-ci, par-là, que je ne connaissais pas, qui étaient employées par David Gemmel, que j’ai pu reprendre aussi par la suite. Ouais, t’enrichis ton vocabulaire, quoi, donc rien que pour ça, en vrai, ça vaut le coup, tu vois.

Ingrid: David Gemmel, je mettrai le lien dans les notes du podcast, tu me rediras le lien, ça m’intéresse.

Michael Bielli: David Gemmel, c’est la fantasy ? Oui, c’est un peu un des pères fondateurs de la fantasy Pas au point de George Martin, mais il a sa propre fantasy à lui, c’est un peu un gros nom dans le milieu.

Ingrid: Honte à moi, je connais pas du tout. Et du coup, je me suis un peu baladée chez les auteurs de J’écris un roman pour dire, si j’interviens un auteur de fantasy quelle est ta question ? Et en fait, une question qui revient beaucoup, et je trouve une crainte quand les auteurs de fantasy j’ai envie de dire high fantasy, je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme, en tout cas assez classique, qui ressemble un petit peu à la fantasy médiévale, etc. On m’a dit d’ailleurs, avec un héros masculin, Par exemple, est-ce qu’on peut encore écrire ça en 2023 ? Est-ce qu’on peut encore écrire de la.

Michael Bielli: Stratégie originale d’après toi ? Ah, avec notre société d’aujourd’hui, les mœurs d’aujourd’hui qui changent, tout ça, tout ça ? Ouais. En vrai, je pense que, de toute façon, tout a été fait déjà de base en termes de scénario, en termes de tout. Enfin, tout a été fait. Non, on peut encore trouver des trucs originales, mais c’est compliqué, évidemment. Moi, je pars du principe que je cherche pas à faire le scénario le plus original de la terre. Par contre, ce qu’on peut faire, même si on fait une histoire assez bateau, ce qu’on peut faire, c’est insuffler notre âme dans notre oeuvre et la rendre, apposer notre patte artistique dessus, et la rendre, lui donner notre personnalité, et la rendre unique, la rendre, merde, c’est quoi le mot là ? La rendre comme nous, voilà ! Tu vois ce que je veux dire ? Ouais, merci putain, c’est ça ! C’est ça, voilà, la faire à notre image à nous. Et ouais, est-ce qu’on peut encore En vrai, moi, tu vois, les héros masculins dans Mardaas en vrai, y’en a pas tant que ça, à part Mardaas évidemment, mais bon, c’est… C’est différent. C’est différent. Mais moi, par contre, par exemple, dans Mardaas il y a beaucoup de personnages féminins qui sont des personnages principaux… Alors que c’est bizarre, tu vois, alors que je suis un homme, tu vois, mais… Vu que moi, par exemple, j’ai grandi toute ma vie… J’ai été élevé uniquement par ma mère, j’ai grandi uniquement dans un monde entouré de femmes, donc je me sens plus à l’aise, c’est bizarre, mais je me sens plus à l’aise, du coup, en étant avec une présence féminine, en écrivant avec une présence féminine, en écrivant un personnage féminin, je suis beaucoup plus à l’aise avec ça. Et du coup, pour moi, oui, c’est important pour moi de mettre la femme au premier plan, bien sûr, forcément on a beaucoup trop l’habitude du héros qui va sauver la princesse, on connaît, on a l’habitude, on en a marre ! On en a marre, ça fait plus rire personne, c’est plus épique, on en vient un petit peu de changer.

Ingrid: Mais en même temps, si j’étais un auteur aujourd’hui, alors bon, c’est pas trop mon cas, mais un auteur aujourd’hui qui aurait envie d’écrire son roman de fantasy où le héros est quand même un homme, parce que… Et puis peut-être un schéma peut-être un peu aussi classique des romans de fantasy, un peu épique, le voyage du héros et tout, est-ce que vraiment ça passerait en 2023 ?

Michael Bielli: Ça pourrait passer si vraiment tu prends cette template de scénario et tu la changes, tu rajoutes des trucs qui viennent de toi et pas juste un truc platonique, un copier-coller de ce que tu as déjà vu mille fois. Il faut aller dans le délire à fond, il faut pas hésiter à expérimenter des trucs, parce que c’est ça qu’on a envie de voir, c’est des nouvelles choses, et pas des trucs qu’on a déjà lus 100 fois. Donc on peut toujours utiliser le voyage du héros, mais il faut l’adapter. Il faut l’adapter, il faut changer des trucs, et il faut pas hésiter à s’amuser avec ça. Voilà, à tester des trucs.

Ingrid: Je mettrai un lien dans les notes du podcast sur le voyage du héros, qui est un peu un modèle de réciprocité classique, on va dire, au cas où vous auriez du mal à voir à quoi on parle. Mais en tout cas, clairement, je suis d’accord avec toi, je trouve qu’en plus, même en soi, le voyage du héros, entre guillemets, Si on a une patte, un style, ça peut même passer, ou si on déconstruit un peu ce modèle-là. Typiquement, c’est ce que tu as fait en choisissant d’axer la saga sur le personnage de Mardaas, et pas sur tes personnages plus du côté gentil.

Michael Bielli: Après, Mardaas, c’est le personnage principal parce que c’est le bouquin qui porte son nom, mais en vrai, la saga Mardaas se concentre tout aussi sur le personnage de Greenwalk, par exemple, qui est le petit gobelin. Alors, c’est pas un gobelin dans l’univers, mais bon, on l’appelle gobelin, comme ça tout le monde voit à peu près ce que c’est. Donc il y a le personnage de Greenwalk, il y a le personnage de Kerana, etc. L’histoire tourne vraiment beaucoup autour de plein de personnages, pas seulement Mardaas. Mardaas il est là parce que c’est la tête d’affiche, et parce qu’en termes de nom pour le bouquin, c’est très facile à retenir, ne serait-ce que pour le référencement, etc. Sur Internet, tu tapes Mardaas c’est bon, tu trouves direct. Donc ça, c’était pratique. Mais c’est pas LE personnage emblématique de la saga. C’est lui qui mène l’histoire, mais clairement, sans lui, l’histoire, sans les autres personnages, ça avance pas.

Ingrid: Et du coup, ça nous donne un petit tips pour les auteurs qui auraient ces craintes-là, c’est d’explorer un peu les autres personnages, comme tu dis, le reste de la galerie, de l’univers, du point de vue d’un gobelin. Je me souvenais en plus que t’en avais parlé une fois, mais j’avais un peu oublié. Et clairement, je trouve ça énorme, parce que du coup, là, on prend un peu le contre-pied du truc. Ça me fait penser à la BD aussi, Goblins, qui se concentre du point.

Michael Bielli: De vue d’un gobelin. Ah oui, oui, je connais, ouais.

Ingrid: À chaque fois, ils se font tuer par les gentils en deux secondes. Et du coup, la question d’après, que j’ai entendu c’est un petit peu alors ouais donc on peut écrire ça ok mais est-ce qu’il y a encore le public pour lire ce genre de bouquins j’ai l’impression que toi tu nous montres plutôt que oui mais effectivement ça peut je pense on peut se dire bon on a un peu tout vu au fantasy

Michael Bielli: Ouais, je sais qu’en France, il y a cette espèce de consensus à se dire que la fantasy, la SF, c’est pas de la vraie littérature. Il y a une forme d’élitisme à ce niveau-là. Mais il y a carrément un public là-dessus. Sinon, j’aurais pas fait 5 020 des deux tomes. Donc je pense que… Ouais ! Non mais je suis content, tu vois ? Je suis content. C’était mon objectif, je l’ai dépassé, je suis ravi. Maintenant, je compte plus à combien j’en suis, je m’en fous. C’est bon, j’ai atteint ça, je suis content. Mais voilà, s’il n’y avait pas de public pour ça, je pense que je serais resté deux, trois ventes. Ça aurait été la famille, les copains, la copine… Donc non, il y a un public pour ça. Par contre, il faut le trouver et il faut aussi lui donner envie de s’intéresser à notre travail. C’est ça le plus difficile quand on est un auteur indépendant qui essaie de vivre sur Internet. C’est qu’il y a beaucoup d’auteurs de fantasy, beaucoup d’auteurs de SF, mais ils ont beaucoup de mal à trouver leur public parce qu’ils ont beaucoup de mal à se vendre. C’est ça le problème. C’est pas leur histoire qui pose problème parce que si ça se trouve elle est géniale leur histoire, mais on ne le saura pas parce que ils ont du mal et je peux pas leur en vouloir, c’est normal, c’est pas leur métier. Eux ils écrivent, c’est pas leur boulot la com, tout ça, tout ça. Normalement c’est le boulot des maisons d’édition de faire ça. Mais quand t’es en auto-édition, t’as pas le choix, ça devient aussi ton métier. T’es obligé de t’intéresser à ces aspects-là, t’es obligé de mettre le nez dedans si tu veux un minimum t’en sortir. Je sais que c’est pas drôle, c’est pas amusant, c’est chiant. Moi j’aime bien. Moi j’aime bien la pub, j’aime bien le marketing, j’ai bossé un peu dedans donc ça me fait plaisir. J’adore utiliser ces méthodes-là sur mon univers, mais… Je comprends que ce soit vraiment ces casse-burnes. Mais pour le coup, c’est indispensable si on veut espérer… Ne serait-ce qu’avoir une toute petite fanbase de gens qui lisent notre bouquin. On n’a pas le choix, il faut se mettre là-dessus, quoi.

Ingrid: Je suis bien d’accord avec toi et je trouve qu’en plus, souvent, le blocage qu’on voit un peu chez les auteurs comme ça, c’est juste le fait d’effectivement oser parler du fait qu’on a un bouquin, qu’on l’a écrit et qu’on peut l’acheter et qu’il y a des trucs super cools dedans. Enfin, effectivement, on a un peu une dimension de l’argent là qui n’est pas forcément très agréable, je pense, quand on commence à se lancer dedans. Puis après, comme tu dis, c’est quelque chose qui s’apprend aussi.

Michael Bielli: Il y a de ça, puis il y a aussi un autre aspect aussi qu’on ne pense pas toujours, c’est que nous, dans notre tête, écrire un bouquin, c’est génial, c’est un truc incroyable, et pour nous, toutes les têtes vont se tourner vers nous quand on va le dire, tout le monde va s’y intéresser, etc. Alors que le truc, c’est que, effectivement, dans notre entourage, les gens qui n’écrivent pas, oui, ils vont trouver ça fou, mais quand tu… poste sur Instagram, dans notre communauté à nous, de gens qui lisent, qui écrivent, etc. En fait, tu te rends compte que c’est banal de publier un roman. Ça arrive tout le temps, tous les jours. Du coup, il y a plus ce truc, « Oh putain, il a écrit un bouquin, faut que je vois ce que c’est, etc. » Non, t’es en mode « Oh, un plus, bah cool, franchement, tant mieux pour lui. » Mais tu passes à la suite parce que ça arrive tout le temps. Du coup, ça suffit plus de dire Bah voilà, bonjour, j’ai sorti mon roman, allez le voir. Malheureusement ! J’aimerais bien que ça se passe encore comme ça, malheureusement, tu peux plus maintenant attirer les gens. Je vaux le coup, venez voir !

Ingrid: C’est grave. C’est difficile. Effectivement, en plus, moi, en me baladant dans les salons du livre, les salons autour de l’imaginaire, parce que c’est quand même un peu des meilleurs.

Michael Bielli: Petite blague à part, mais je vois.

Ingrid: Aussi moins ce genre de fantasy un peu classique. Justement parce que je pense qu’aujourd’hui, si j’étais un éditeur, je me dirais oui, bon, il y en a beaucoup des romans de fantasy un peu classique. Dès que je peux mettre en avant quelque chose d’original, peut-être je le fais. Enfin, je ne leur jette pas la pierre, clairement. Mais du coup, l’effet, c’est effectivement quand on se balade dans un salon, on se dit mais du coup, il y a des romans de fantasy un peu high fantasy dans ce salon ou il n’y a que des trucs un peu loufoques, originaux ?

Michael Bielli: Bah écoute, je peux pas trop répondre à cette question parce que les salons je les vois juste sur internet, je fous pas les pieds en salon, je fous à peine les pieds dehors chez moi donc en salon c’est compliqué. Mais un jour j’aimerais bien tenter l’expérience, tu vois, d’aller en salon, de voir un petit peu comment ça se passe mais ça me ferait une vidéo sur la chaîne YouTube.

Michael Bielli: Mais effectivement, comme tu l’as dit, les salons de l’imaginaire, c’est les meilleurs en termes d’ambiance, visuellement, c’est les plus beaux. Donc c’est clair que j’aimerais bien un jour ne serait-ce que visiter pour voir un petit peu comment ça se passe.

Ingrid: Et du coup, ce qu’il y a derrière ça, c’est que de plus en plus dans les salons de l’imaginaire que je connais, il y a une place qui est donnée aux auteurs indépendants, comme tu dis, ou auto-édités, ou moitié auto-édité, moitié publiée. Ça peut être un peu pas mal de choses. Et du coup, toi, tu as choisi l’indépendance.

Michael Bielli: Ouais. Alors au début, je voulais aller en maison d’édition. C’était parce que je ne connaissais pas l’auto-édition. Le seul truc que je connaissais de l’auto-édition, c’est qu’on m’avait dit « Ouais, mais c’est cher, tu vas débourser de l’argent ! » Alors qu’en vrai, non, ils ont confondu avec… On confond d’ailleurs souvent avec la maison d’édition à compte d’auteur.

Ingrid: Ouais.

Michael Bielli: Ce qui est totalement différent, pour le coup, mais effectivement… En fait, le compte d’auteur, c’est de l’auto-édition, mais tu payes. Contrairement à l’auto-édition basique. Tu payes cher, ouais. Ouais, ouais, grave. J’étais tombé sur un documentaire sur YouTube un jour qui parlait d’auto-édition chez Amazon. Je tombe là-dessus, je le regarde en me disant que je vais aller en maison d’édition. Je voulais aller chez Bragelonne à l’époque parce que je ne connaissais que cette maison d’édition, en librairie elle est partout. Mais je ne connaissais rien, je la voyais en librairie, mille édits, je me suis dit que je vais aller chez eux. Et du coup je regarde ce documentaire sur l’auto-édition et je le trouve vachement cool et je trouvais ça trop bien en fait de me dire la personne qui est là dans le documentaire elle a publié son livre toute seule et genre elle peut le commander genre la version broché en fait moi je pensais que l’auto-édition c’était que numérique et du coup c’était pas intéressant pour moi parce que je voulais vraiment le broché entre mes mains et je vois qu’en fait en fait non tu peux avoir le broché et dans ma tête j’ai pété un câble mais attend mais comment ça on peut avoir un broché entre nos mains juste de notre propre fait comment comment c’est possible Et du coup, en fait, après, à la fin du reportage, j’avais pris ma décision, je voulais aller en auto-édition. Clairement, il n’y avait pas de retour en arrière possible. Quand je voyais ce qu’on pouvait faire avec ça, je me suis dit, c’est mort, je veux faire ça, je vais me débrouiller. J’avais déjà des compétences en infographie, en montage vidéo, donc je savais que je pouvais gérer un petit peu le côté promotionnel de ça. Et je me suis dit, vas-y, let’s go, on y va, on tente. Et c’est un vrai bonheur, en vrai, parce que tu t’occupes de tout le bateau, tu vois, t’es l’équipage, tu pilotes, tu récures les casseroles, tu récures le pont, tu déploies la voile, c’est trop trop bien, moi j’adore ça. Donc rien que pour cet aspect-là, je voudrais jamais retourner en arrière. Après, c’est pas non plus une sinecure. C’est compliqué, des fois on a envie de tout arrêter, tous les jours même. Mais en vrai, c’est un putain de plaisir. En l’absolu, c’est un plaisir.

Ingrid: J’aime bien que tu soulignes quand même qu’effectivement, on a parfois sur les réseaux l’impression que l’auto-édition, c’est la voie facile avec des guillemets, parce qu’une maison d’édition, c’est dur. Mais je suis d’accord avec toi, faut pas oublier que l’auteur auto-édité, il est l’auteur, l’éditeur, le marketer, le graphiste comme tu dis. Enfin faut quand même, je dis pas qu’il faut avoir ces compétences là dès le début quand on se lance et qu’il faut un master en communication et tout ça, mais clairement il y aura beaucoup à prendre sur le tas et c’est un peu quelque chose qu’on a tendance à un peu oublier quand on parle d’auto-édition.

Michael Bielli: Et après ouais, t’étais pas obligé d’avoir ces compétences, tu peux t’entourer de gens qui ont ça. Moi j’ai choisi de faire ça tout seul parce que j’aime bien faire les choses moi-même et j’aime bien apprendre aussi tout ce qu’il y a autour de ça donc moi ça me plaît. Mais tu peux aussi t’entourer, évidemment c’est pas la honte. En fait oui, les gens pensent effectivement que l’auto-édition c’est simple parce que concrètement ce que tu fais c’est que t’envoies ton PDF à Amazon et Amazon c’est bon il le publie. Dans la tête des gens c’est ça et c’est vrai quelque part. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’une maison d’édition, typiquement, elle a déjà un pied dans le milieu, elle a déjà un public, elle a déjà une place dans les librairies. Quand elle publie quelque chose, on le sait, on le voit. Ce qui n’est pas le cas d’un auteur auto-édité, qui n’a pas de communauté, qui débarque avec rien. Donc la plus grosse difficulté, c’est de se construire le public pour qu’il puisse nous connaître. C’est ça qui est ultra compliqué. écrire c’est bien mais arriver à vendre c’est mieux et malheureusement en auto-édition c’est le plus difficile c’est de se faire une place là dedans quoi donc ouais c’est pas facile du tout d’ailleurs je le vois très bien et on le voit moi j’ai plein de collègues auto-édités qui ont énormément de mal à communiquer sur les réseaux ils arrivent à peine à faire genre deux ventes dans le mois tu vois et ils le vivent mal ça les saoule et tout et ils arrivent pas ils arrivent pas à se lancer dans le truc de la com, du marketing, parce que c’est pas leur truc, ils y connaissent rien, et c’est normal ! C’est normal, c’est pas leur job ! Mais… Alors, il faut un petit peu essayer de s’y intéresser un minimum, pour au moins comprendre un peu les codes des réseaux sociaux, et essayer de se les approprier, essayer de faire des trucs, de se lancer, parce que tu peux pas rester comme ça, à faire deux ventes dans le mois, et ensuite te plaindre, et pas essayer d’arranger le truc. Je peux comprendre, évidemment, la frustration que ça peut engranger, mais… Mais si tu veux vraiment choisir l’auto-édition, t’es obligé d’être un couteau suisse. T’as pas le choix. T’es obligé d’apprendre. Même si tu veux t’entourer avec des gens, que tu veux déléguer des trucs, évidemment. Mais t’es obligé d’avoir des bases au moins sur chaque aspect de l’édition. Sinon t’es mort. T’en sors pas.

Ingrid: Je suis tout à fait d’accord avec toi. Ça m’évoque pas mal de choses, tout ce que tu viens de dire. Mais avant ça, j’ai en plus envie d’insister un petit peu sur un truc. C’est que tu dis les maisons d’édition, elles ont une base. Ça, c’est tout à fait vrai. mais pas toutes, et même celles qui ont une énorme base. Typiquement, moi, j’ai un bouquin qui est publié aux éditions First, alors c’est un truc de développement personnel, il est dans toutes les librairies de France. Mais avec tous les bouquins qui sortent dans toutes les librairies de France, et la Maison d’édition, elle a fait un post Insta, et bisous. En vrai, selon ta Maison d’édition, souvent, tu dois aussi, toi, communiquer, on va dire, clairement, ça n’a rien à voir avec l’autre édition, je suis bien d’accord avec toi, mais en plus, on a l’impression que du coup, par contre, en Maison d’édition, ça va bien se passer, mais souvent, C’est quand même un peu mieux toi aussi si on se penche sur le côté, peut-être qu’en tant qu’auteur je peux aussi communiquer même si je suis publié en maison d’édition tu vois.

Michael Bielli: Alors je suis carrément d’accord avec ça, on va en parler vite fait du coup parce que sur ma chaîne YouTube j’ai fait une toute petite série de vidéos avec les book trailers, je sais pas si tu les as vus, où en fait avec la communauté on va sur des chaînes YouTube de maisons d’édition et on juge la qualité de leurs book trailers. C’est catastrophique. Vraiment, ils savent pas communiquer sur Internet. C’est vraiment des gros boomers. A part Facebook, ils savent pas utiliser Instagram, ils savent pas utiliser YouTube. C’est désastreux, vraiment, c’est horrible. Et du coup, on se fout de leur gueule parce qu’on se fout de la gueule des grosses maisons d’édition comme… par exemple, qui achètent ces vues sur ces book trailers, c’est absolument scandaleux, typiquement, tu vois, pour des book trailers qui sont faits à la pisse. Et en vrai, on a fait ce constat-là avec les gens, c’est qu’effectivement, être en maison d’édition, c’est bien parce que c’est bien sur le plan physique, parce que du coup, en salon, t’as certitude de pouvoir y être, t’es en librairie, tu peux être partout, mais sur Internet, C’est compliqué parce que si la maison d’édition elle pue la merde en communication sur le net, du coup c’est comme si t’étais en auto-édition et c’est toi qui va te démerder. Et il y a beaucoup de maisons d’édition, moyennes, petites, qui délèguent ça justement à leurs auteurs, en mode écoutez, débrouillez-vous un peu pour faire votre communication alors que non, c’est votre boulot à la base. Par exemple, genre… XXX Je ne sais pas si tu les connais, mais c’est des maisons d’édition qui continuent de vendre des bouquins comme il y a 50 ans, c’est-à-dire de manière standard, classique, tu vends en librairie, tu l’achètes, point. Alors qu’aujourd’hui, les gens, ils achètent sur Amazon, ils achètent en ligne dans toutes les boutiques, ils ne se déplacent quasiment plus. Donc il faut être sur les réseaux sociaux, il faut proposer des trucs, il faut proposer des concepts pour attirer un nouveau public, il faut un petit peu innover, tu vois, il faut arrêter de vivre comme il y a 50 ans. Mais ça, les maisons d’édition, elles ont beaucoup de mal à l’accepter, elles ont beaucoup de mal à tolérer les réseaux sociaux. Pour elles, c’est juste, ouais, vas-y, on met un post et ça va suffire, alors que pas du tout, ça marche pas comme ça. Tiens, par exemple, je crois que c’est XXX. Ben, ils ont un truc assez bizarre sur leur book trailer, pour vendre leur bouquin, ils cochent la case YouTube Kids. YouTube Kids, en gros, c’est quand tu fais une chaîne YouTube dédiée aux enfants, mais exclusivement aux enfants. Ça veut dire que t’es interdit de commentaires, c’est pas du tout mis en avant pour les protéger, justement. Mais voilà, c’est réservé aux enfants. Et eux, en fait, ils cochent cette case parce qu’ils pensent que YouTube Kids, ça veut dire, ouais, c’est bon, les enfants peuvent regarder. C’est genre tout public. Sauf que, tu vois, c’est une erreur de merde, mais du coup, ça te coule complètement ta promo, parce que le book trailer, il sera pas du tout mis en avant. Et tu peux même pas commenter dessus. Et du coup, ils savent pas. Ils savent pas utiliser les réseaux sociaux, et il faut vraiment qu’ils trouvent une formation pour ça. Toutes les maisons, en vrai, elles devraient passer par là, parce qu’en 2023, c’est impossible de se dire, non mais vas-y, on reste que sur Facebook maintenant, c’est bon. Non, c’est pas possible, c’est pas possible.

Ingrid: Alors pour la décharge de certaines maisons d’édition, on ne parle pas de tout le monde, bien sûr, il y en a qui s’en sortent. C’est vrai que j’étais d’accord avec toi, il y en a où tu dis mais c’est quand même fou parce qu’ils ont les moyens quoi. À la limite la petite tour où il y a une seule personne qui est éditeur, je pense aux Forge de Vulcain, etc. Il y a des maisons d’édition où carrément la personne de la maison d’édition c’est une personne. Bon là effectivement, on se doute qu’elle n’a pas forcément tout ce temps. Mais c’est vrai que par contre, quand tu vois des maisons d’édition professionnelles qui ont clients sur eux et tout, tu te dis, mais écoutez, renseignez-vous un peu.

Michael Bielli: Je suis d’accord avec toi.

Ingrid: Il y a d’autres maisons qui sont hyper présentes sur les réseaux sociaux, qui créent des communautés de lecteurs. Instagram, je pense à Charleston, là, comme ça. Mais il y en a d’autres. Et clairement, bon, voilà, on met pas toutes les maisons dans le même panier.

Michael Bielli: Mais je suis tout à fait d’accord.

Ingrid: J’avais par contre, moi, pour l’anecdote, en gros, j’ai regardé des vidéos, des vidéos, des book trailers que tu fais sur YouTube et dans ma tête, c’était pas des maisons d’édition. Enfin, je me souvenais que c’était tellement nul. Je me dis, bon, bah, ça devait être des maisons d’édition J’avais appris que c’était The Maison, en plus.

Michael Bielli: En fait, le truc, c’est qu’on n’a pas le moyen vraiment de savoir si les book trailers en question ont été faits par les auteurs ou par les maisons d’édition. Mais moi, dans tous les cas, je trouve ça scandaleux qu’une maison d’édition tolère ce genre de choses pour l’image de son auteur et qu’il l’accepte en mode, ouais, c’est bon, t’inquiète, vas-y, ça passe, c’est professionnel. Pas du tout. En fait, la maison devrait refuser ça catégoriquement et dire non, mais c’est bon, on va engager quelqu’un. Effectivement, t’as raison de le dire, on met pas tout le monde dans le même panier. Moi, j’attaque principalement les grosses comme *** par exemple, qui communiquent vraiment de manière horrible sur Instagram. Genre les vidéos qu’elles postent, c’est vraiment monter à la piste, c’est scandaleux de proposer ça. Et évidemment, les petites maisons d’édition, elles n’ont pas forcément beaucoup de moyens non plus, mais elles vont apprendre au fur et à mesure, c’est normal, y’a un temps d’adaptation et tout. Mais les grosses maisons, elles n’ont aucune excuse parce que, tu l’as dit, elles ont les moyens de faire ça. Elles ont les moyens d’engager des gens compétents pour gérer au moins leur réseau. Au moins ça, tu vois. Genre n’importe qui en 2023, maintenant qui a grandi avec Instagram, ferait un meilleur taf que eux. Donc c’est scandaleux à ce niveau-là. Après, par exemple, ils n’ont pas vraiment… En vrai, je crache sur eux, mais ces gars-là, ils n’ont pas besoin de ça, en vrai, pour faire des ventes, tu vois.

Ingrid: Mais voilà, ils mettent leur énergie ailleurs, on va dire.

Michael Bielli: Voilà, mais bon, ça fait chier de voir ça, quoi, ça fait chier.

Ingrid: On parle beaucoup des réseaux sociaux. Tu dis beaucoup les réseaux sociaux. Pour moi, comment dire, le conseil que je donne souvent aux auteurs qui sont tout intimidés, qui ne savent pas par où commencer, qui voient que Facebook, Instagram, YouTube, Twitch, c’est des codes complètement différents, je leur dis, commence peut-être par un. Tu as commencé par lequel, toi ?

Michael Bielli: J’ai commencé par Facebook. Parce qu’à l’époque, je ne savais pas du tout qu’il y avait une communauté de gens qui lisait des livres. Ça paraît bizarre dit comme ça, mais je ne savais pas qu’il y avait ce noyau-là de gens vraiment accro aux bouquins. Du coup, j’avais ouvert ma page Facebook, Mardaas Et je me souviens, j’ai essayé d’intégrer un peu des groupes d’auteurs, de lecteurs, etc. Mais je me rendais compte qu’en fait, dans ces groupes là, c’était plutôt la course à celui qui allait faire le plus vite sa pub. Genre tous les posts, c’était que des pubs. Et personne commentait en fait, personne réagissait à ses posts, c’est vraiment, tu parles à un mur. littéralement le mur facebook et je trouve ça pas très intéressant et je me souviens un jour j’ai voulu faire mon tout premier concours sur facebook pour gagner mon bouquin j’avais fait un beau visuel et tout vraiment un truc très carré très propre et j’avais acheté de la pub pour auprès de facebook pour pouvoir la diffuser et ça marche pas des masses j’ai pas beaucoup de commentaires et en fait le peu de commentaires que j’ai C’est des Jacqueline, des Gérard, etc, etc. Et j’ai eu une Jacqueline, effectivement, dans les commentaires, qui a dit, Attention, c’est une arnaque !

Ingrid: Et…

Michael Bielli: J’étais blasé, en fait. Je me dis, mais pourquoi je suis venu là, en fait ? Pourquoi je reste là ? C’est clairement pas mon public, et tout. Parce qu’elle croyait que, tu sais, avec les iPhones, que tu fais les arnaques avec les iPhones, etc, que tu fais gagner sur Facebook. Elle pensait que c’était ça. Mais Jacqueline réfléchis deux minutes, c’est un livre. C’est un roman. Et en plus, c’est le mien ! Genre, il est où l’intérêt pour moi, là ? Donc vraiment zéro. Donc quand j’ai compris en fait que Facebook c’était pas du tout ma plateforme, c’est pas en fait le public que je visais, du coup je suis allé sur Instagram et j’ai découvert là en fait le Bookstagram. Le Bookstagram, j’ai découvert ça. Ouais, j’ai découvert ça, et je me suis dit, waouh, mais c’est trop bien, vas-y ! Et j’ai commencé un petit peu à follow des gens à droite à gauche pour essayer de m’imprégner un petit peu de tout ça. Je suis rentré en contact avec eux, j’ai un petit peu discuté, apprendre un petit peu à connaître ce qui se passait dans cette bulle. Et c’est comme ça que petit à petit, j’ai creusé mon trou là-dedans, je me suis fait ma petite place, et puis j’ai commencé à avoir mes premières vraies chroniques sur Mardaas sur mon premier bouquin. Et ça a commencé là, quoi.

Ingrid: Et d’ailleurs, on n’en a pas spécialement énormément parlé, mais on va pas revenir sur les maisons d’édition qui font pas forcément bien leur boulot. Mais typiquement, quand tu parlais du fait qu’aujourd’hui, les auteurs font différemment et qu’ils vont sur les réseaux sociaux pour voir et tout, les auteurs aussi, aujourd’hui, ils lisent les avis qu’il y a sur le bouquin. Chose que les maisons d’édition, parfois, effectivement, ont l’air de s’en foutre un peu, alors que, clairement, les auteurs auto-édités indépendants, c’est important comme tout, qu’on soit d’ailleurs en maisons d’édition ou pas, c’est important. Et typiquement, Instagram, ça permet de récolter des avis, de faire la pub des avis sur notre bouquin. C’est un réseau que je trouve super intéressant pour ça. Et pour faire une petite transition avec mes questions d’après, Instagram, un truc qui nécessite quand même moins d’investissement temporel, je pense, que YouTube ou Twitch, par exemple.

Michael Bielli: Ah oui, Instagram, ouais, à l’époque je postais un truc, genre, je sais pas, je postais deux fois par semaine, mais c’est une photo, tu vois, c’est une photo, je prends 5 minutes, 10 minutes pour écrire le texte, c’est bon, c’est plié, tu vois. Alors que YouTube, c’est clairement pas le même game ! Surtout que moi, en plus, j’adore le montage vidéo et je… Franchement je prends soin de mes vidéos, je passe beaucoup de temps dessus, donc forcément je mets une semaine pour sortir une vidéo, parce qu’il y a l’écriture, il y a le tournage, il y a le montage, et le montage selon la vidéo ça peut prendre une vingtaine d’heures, donc c’est très très long, et c’est pas le même rendement mais…

Ingrid: Mais toi tu t’es lancé sur YouTube !

Michael Bielli: Ouais mais en fait t’sais j’ai toujours voulu avoir une chaîne YouTube depuis toujours sauf que j’avais pas de concept. J’avais les compétences pour faire du montage vidéo mais j’avais pas de concept et c’était ultra frustrant de voir qu’il y avait plein de YouTubers qui sont devenus super connus maintenant avec à l’époque ils débutaient et je voulais trop faire comme eux et tout mais j’avais pas le concept et ça me rendait fou et puis quand j’ai commencé l’écriture Mardaas tout ça quand j’ai commencé à le publier je me suis dit oh putain en vrai je pourrais carrément faire un truc là dessus quoi même si ça décolle pas de ouf mais au moins ça me permettrait de faire un petit peu de montage et ça fera de la pub. Et j’ai commencé, j’ai sorti ma première vidéo avec le téléphone, avec un vieux fond vert dégueulasse, avec un… Y’avait même pas de micro, c’était le truc de mon téléphone, c’était pourri. Mais j’avais kiffé faire ça, en vrai, c’était génial. Et ouais, clairement, YouTube c’est devenu ma plateforme préférée pour créer du contenu avec Twitch. Twitch c’est ma seconde, mais Twitch ça demande beaucoup moins d’efforts que YouTube. Et Twitch il est depuis plutôt un.

Ingrid: An, j’ai l’impression, pour les YouTube ça fait plusieurs années, non ?

Michael Bielli: Twitch ça va faire deux ans je crois, ouais ça va faire deux ans là dans quelques mois. Et Youtube j’y suis depuis 2018 du coup, depuis la sortie de Mardaas le premier tome. Mais j’ai commencé Youtube en 2018 mais je postais une vidéo tous les six mois parce que je trouvais pas ça non plus ultra important d’être sur Youtube, je voulais juste me concentrer sur Instagram à la base. Parce qu’à YouTube, il n’y avait pas la communauté Booksta. Booksta, c’est sur Instagram. Donc je restais sur Instagram. Mais, je crois que c’est été 2019, en fait, je ne sais pas, je me suis dit, vas-y, j’ai envie de me focus uniquement sur la chaîne YouTube. J’avais acheté plein de nouveaux matos, des caméras, des micros, des projecteurs, etc. Je voulais vraiment me focus là-dessus. Et en fait, à partir de là, j’ai commencé à publier une vidéo par semaine. Maintenant ça s’est espacé à une toute les deux semaines avec le bouquin qui s’est greffé au milieu. Mais maintenant j’essaye d’être le plus consistant possible. Parce que YouTube maintenant ça a dépassé Instagram, c’est devenu ma plateforme principale. Avant Instagram c’était la plateforme où j’avais le plus d’abonnés. Maintenant c’est devenu YouTube. Donc je reste sur YouTube.

Ingrid: Clairement on voit que sur YouTube tu t’éclates.

Michael: Ouais c’est rigolo. On voit que ça te plaît. Alors c’est sûr que je trouve qu’il faut quand même être… Bon alors pas forcément compétent mais en tout cas intéressé etc. Parce que comme tu le dis ça demande énormément de temps. Je pense que ça paye aussi parce que j’avais vu une fois une espèce de graphique sur le taux de rétention, c’est assez moche, mais en tout cas, comment tu vas impacter les gens. Et effectivement, un post Instagram, tu vois en une seconde, alors que regarder une vidéo YouTube de 15 minutes régulièrement, en plus, toutes les deux semaines, tu trouves que c’est aussi un bon moyen de créer une communauté solide. J’ai envie de dire que c’est quand même un bon plan aussi, même si effectivement, ça demande du temps, ça demande de l’énergie, mais ça paye aussi.

Michael Bielli: Bah ça crée aussi un lien particulier avec le viewer, un post Instagram c’est juste du texte, c’est une photo, et ensuite voilà, comme tu l’as dit, tu restes une minute dessus, tu passes à la suite, alors qu’une vidéo YouTube, effectivement, tu crées une espèce de lien avec le viewer, qui a l’habitude de t’entendre, de te voir bouger, lui parler droit dans les yeux, donc il y a un truc qui se crée par rapport à ça, et c’est effectivement, ouais, YouTube, ça m’a permis à beaucoup de gens de me découvrir et de découvrir après mon travail. En fait c’était ça ma strat de base, c’était quand j’ai commencé je me suis dit bon il faudrait que je m’entoure de créateurs de contenu qui ont beaucoup d’abonnés pour pouvoir utiliser Mardaas et qui ait de la visibilité. Mais je voulais pas être ce mec qui vient gratter tu vois, bonjour j’aimerais bien une petite pub s’il vous plaît. Surtout qu’en plus je suis pauvre j’ai pas les moyens de payer tu vois donc j’étais en mode s’il vous plaît. Je voulais pas être ce genre de mec. Donc je me suis dit, ok, je ne peux pas demander au créateur de contenu, donc je vais devenir mon propre créateur de contenu et créer ma propre visibilité et je vais me démerder tout seul avec ça. Et franchement, alors à ma petite échelle, faut pas non plus l’abuser, mais à ma petite échelle, je trouve que je m’en suis plutôt pas mal sorti. Je suis très fier de ce que j’ai accompli jusqu’à présent. On est encore loin de mes objectifs, mais je suis très content de ce que j’ai fait. Et maintenant, je peux limite affirmer que j’ai une toute petite visibilité, mais elle me permet de mettre en avant mon travail. Et il y a plein de gens qui tombent sur mes vidéos YouTube, sur le Deep Web Littéraire notamment. Franchement, tu serais surpris de voir le nombre de gens qui me découvrent avec ça et qui derrière achètent Mardaas.

Ingrid: Ah mais ça m’étonne pas, clairement. Alors qu’en fait, ça n’a pas forcément de lien. Alors, on va peut-être dire deux mots sur ce qu’est le Deep Web littéraire.

Michael Bielli: Je te laisse plaisir pour expliquer à mes auditeurs ce que c’est. Alors, le Deep Web littéraire, c’est une série de vidéos que j’ai commencé il y a maintenant 3 ans, je crois, 2-3 ans. En gros, l’idée de base, c’est que je trouve un bouquin dans les bas-fonds d’Amazon, vraiment le genre de truc érotique, avec des monstres, des dinosaures, avec des reptiles, avec des… ce que tu veux. Et en fait, je fais une vidéo là-dessus. Je ne fais pas une review complète, je lis le bouquin à la caméra, je réagis dessus, je fais des blagues dessus, je fais des sketches dessus, il y a beaucoup de montage, beaucoup de mise en scène, et je remplace tous les mots vulgaires par une voix synthétique qui remplace par un mot au pitch du dictionnaire, ce qui rend certaines scènes complètement absurdes, plus qu’elles ne sont déjà. Et en gros, voilà, j’ai fait cette série de vidéos-là qui plaît beaucoup aux gens, Et étonnamment, il y a beaucoup de gens qui m’ont découvert grâce à ça et qui ensuite ont vu les autres vidéos, ont vu ce que je faisais vraiment et s’y sont intéressés, m’ont rejoint sur les lives Twitch et ont acheté Mardaas. Donc moi à partir de là, je considère que le Deep Web Littéraire aussi bizarre que ça puisse paraître, ça devient un projet marketing pour communiquer sur Mardaas quelque part, tu vois, ça n’a rien à voir. Mais je m’en sers pour promouvoir mon taf. Du coup, tout ce que je fais sur ma chaîne YouTube, c’est une pub déguisée. Je suis une pub ambulante pour mon travail, mais ça marche, tu vois ? Ça marche de ouf, donc je continue.

Ingrid: Ouais, et puis, alors, pour le coup, moi, j’ai pas découvert, parce que le Deep Web Littéraire, je l’ai découvert grâce à ta chaîne YouTube, grâce à d’autres vidéos, je sais plus exactement lesquelles. Merci. Et clairement, par contre, toi là, j’ai eu ce plaisir-là de tomber direct sur un truc avec les rapports et tout, heureusement. Mais, bon, blague à part, c’est très rigolo, le Deep Web ITA, regardez ça si vous avez le courage. Mais par contre, effectivement, là où tu dis que c’est une pub, je suis pas totalement d’accord, mais effectivement, c’est un moyen, comme on dit, de connecter avec les peut-être futurs lecteurs. Effectivement, il y a des personnes que ça va pas intéresser. Il y a des personnes qui ne lisent peut-être pas de fantasy, qui se disent, bon, je vais peut-être pas forcément acheter un bouquin que je vais pas lire, ça n’a pas de sens. Mais moi, typiquement, qui suis pas très high fantasy, ça m’avait donné envie d’acheter Mardaas, donc c’était fait. Et aussi, Enfin, on peut avoir un peu l’impression de se dire, mais attends, est-ce que ça a un rapport avec mon bouquin ? Et essayer de chercher tout un tas de connexions et tout, alors que je pense qu’il y a la YouTubeuse là, bon, maintenant, elle a un peu dépassé ça, mais au début, elle s’appelait Aline Dessine, faisait des YouTube divers et variés, pendant lesquels elle disait, ben, je fais des dessins, voilà, ça, c’est mon activité. Bon, je pense qu’aujourd’hui, YouTube est devenue une session principale, j’imagine. Mais en tout cas, avant, c’était un petit peu ça. Et elle racontait des trucs qui n’avaient rien à voir avec le dessin. mais ça lui permettait d’avoir de la visibilité aussi. Enfin, faut pas non plus, je pense, trop se bloquer, se dire, du coup, il faut que je fasse un truc sur la fantasy parce que mon bouquin, c’est de la fantasy Toi, tu fais un truc qui n’a plus ou moins pas grand-chose à voir, à part que ça reste “littéraire” Et ça suffit à te faire connaître, à te rencontrer, à donner envie de te soutenir aussi, je pense.

Michael Bielli: Ah, mais carrément, c’est pour ça que je continue le Deep Web littéraire, parce que… Je sais que ça joue sur ma visibilité, que je le veuille ou non. Rien que pour ça, je ne peux pas cracher dessus. En fait, c’est tellement précieux la visibilité aujourd’hui, en 2023, quand tu débutes, quand tu es un tout petit créateur. Parce que c’est démoniaque la concurrence à ce niveau-là. On veut tous être dans la lumière et malheureusement, on ne le sera pas tous. Donc il faut vraiment le moindre… projecteur on va essayer de l’attraper et on va essayer de le garder sur nous le plus possible et je vois que le Deep Web Littéraire ça marche un petit peu à ce niveau là. Il y a même Victor Wembanyama qui m’a découvert sur ça tu vois le basketeur putain ! D’où il sort ? Il m’avait envoyé un message en me disant j’adore tes vidéos mec continue mais mec qui es-tu ? Moi je le connaissais pas le mec. Et du coup il parlait du Deep Web Littéraire donc ça touche vraiment beaucoup de gens. Des gens qui ne lisent pas forcément de livres, juste des gens qui ont juste envie de se marrer, découvrir des trucs absolument abjects. Je crois que le plus bizarre que j’ai lu, c’était Clippy, le petit trombone. Clippy, le trombone de Microsoft, là. Le Covid, la saga du Covid, le Covid qui prend vie, par exemple, c’est absurde. Mais c’est trop drôle. Il faut que les gens découvrent ça, c’est trop drôle.

Ingrid: Et pour le coup, c’est assez unique, quoi. Et même si c’est complètement loufoque et tout, en gros, ça te permet effectivement de toucher des gens. Enfin, tu peux avoir des vidéos qui marchent plus. Au final, peu importe, entre guillemets, quelle vidéo marcherait le plus sur ta chaîne, tant que ça permet de te découvrir aussi, quoi, je trouve. Bon, effectivement, tu vas peut-être pas complètement vriller et nous parler d’autres trucs qui n’ont rien à voir de politique ou je sais pas trop quoi.

Michael Bielli: Non, non.

Ingrid: Mais voilà. Mais par contre, je trouve aussi qu’il faut pas oublier ça, faut pas oublier que que c’est la création un peu à tous les niveaux, qu’on a le droit de choisir comment on en parle aussi.

Michael Bielli: C’est ça ce qui est cool avec le fait d’être indépendant. C’est ça. Après le but aussi d’ailleurs c’est de divertir les gens parce que c’est comme ça que tu les gardes. C’est parce que si tu passes ton temps en fait à parler de ta saga, à faire ta pub constamment en vidéo, c’est chiant. Les gens ils n’ont pas envie de regarder une pub de cinq minutes où tu parles de ton univers. Donc moi c’est pour ça que j’essaie de mettre beaucoup de divertissement derrière, beaucoup de blagues, beaucoup de montages rigolos, pour les faire rester et aussi pour les faire marrer. Le Deep Web Littéraire ça sert à ça. Même dans les autres vidéos, typiquement quand je fais des espèces de vidéos conseils, où j’essaie d’aborder des thèmes un petit peu… Mon expérience. En général, je donne pas des conseils, je parle de mon expérience. Comment moi j’ai réussi à faire ça ? Parce que j’ai pas la prétention de donner des conseils, je me considère pas assez legit pour ça. Mais je suis legit pour parler de mon expérience. Donc je me sers de ça pour faire ce genre de vidéos. Et pareil, tu vois, j’essaie de mettre beaucoup de blagues là-dedans, de faire rire les gens, parce que c’est beaucoup plus fun à regarder, parce que c’est vrai que la littérature, il y a cette image un petit peu académique, assez coincée, assez élitiste, c’est chiant, c’est pompeux, c’est relou. Et moi, j’ai envie de briser un petit peu ça, parce que c’est pas ce que je suis, moi, et quitte à faire des vidéos, autant y mettre ma personnalité à fond. Et je sais que là, il y a plein de gens qui m’ont dit que la plupart des chaînes YouTube.

Michael Bielli: tu vois, de littérature, ça devient un petit peu redondant, c’est un petit peu… même si la personne, elle est adorable, c’est vrai que des fois, c’est un petit peu plat, etc. Et du coup, c’est vrai que moi, je voulais pas renvoyer cette image-là, je voulais… Moi aussi, j’ai envie de dire merde, cul, Je veux le faire, tu vois, j’ai pas à me priver, et je sais que ça, ça plaît aux gens, ce truc, d’où je me retiens pas. Genre, je dis vraiment les choses telles que je les pense, Et ça marche en fait, c’est ça le conseil que j’ai envie de leur donner, c’est que soyez vous même putain. Soyez vous même, si vous êtes vulgaire, soyez vulgaire. Si vous l’êtes pas, le soyez pas, vous forcez pas. Mais vraiment, allez-y à fond parce que c’est ça qu’on a envie de voir. Quand on suit un créateur de contenu, on le suit pour sa personne. Et après le contenu, il vient derrière. Alors en général, ça dépend, mais je sais qu’il y a beaucoup de créateurs de contenu que je suis parce que je les kiffe. Ils sont adorables, ils sont trop drôles, ils sont gentils, et j’aime ce qu’ils font. et il y en a qui vont faire la même chose qu’eux mais du coup je ne suis pas accroché parce que leur personnalité elle est un peu moins tu vois j’apprécie moins donc vraiment la personnalité elle joue beaucoup là-dedans c’est pour ça vraiment foncez les gars si vous avez envie de partir dans des délires allez-y c’est tout ce qu’on demande.

Ingrid: Alors sur ce plan là du coup Twitch c’est différent parce que là on voit vraiment justement pour le coup c’est pas différent on voit son filtre aussi c’est pas mieux pour se rapprocher de la personnalité de quelqu’un cette partie là. Pourquoi tu t’es lancé sur Twitch aussi en plus de YouTube ?

Michael Bielli: Je voulais pas me lancer sur Twitch à la base parce que je me considérais assez mauvais en live. J’avais trop peur d’être nul, de pas savoir animer pendant des heures un truc. J’avais peur de ça. Et puis un jour, je me suis dit bon, vas-y, tu sais quoi, je vais en faire un, un seul. Vas-y, on verra comment ça se passe. J’en ai fait un en me disant on va être cinq sur le live. Ça sera moins gênant. Et en fait, non, parce qu’il y a Christelle Lebailly, je pense que tu vois qui c’est, Christelle Lebailly qui m’avait raid ce soir-là et qui m’avait amené toute sa communauté en stream. Et je me suis retrouvé du coup devant 30, 40 personnes, 50, pour mon premier live quoi, à essayer d’animer. Et en fait, j’y ai pris goût parce qu’il y a plein de gens qui m’ont découvert là-dessus, qui se sont abonnés, ensuite j’ai relancé un live derrière, ça plaisait, etc. Alors je faisais pas encore de coworking à cette époque-là, je faisais juste du just chatting, on parlait, etc. Je sais aussi que je… Ah oui, j’avais commencé à faire mes enregistrements de livres audio en live, je me souviens qu’on avait commencé à faire ça. qu’on refera sûrement d’ailleurs. Mais ouais, en fait, j’ai vachement pris goût au live. Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c’est le fait d’être au contact directement avec les gens, parce que c’est vrai que répondre par des commentaires interposés, au bout d’un moment, ça me saoule, tu vois. Il y a beaucoup de commentaires YouTube, malheureusement, où je me dis il faut que je réponde et j’oublie. C’est relou d’ailleurs. Et là Twitch c’est instantané tu vois, je vois le commentaire, je réponds direct, bam c’est fini. Et j’adore ça en fait, j’adore pouvoir partager un moment avec la communauté. Et ouais, je kiffe quoi. Je kiffe.

Ingrid: Donc par accident aussi.

Michael Bielli: Ouais, mais totalement ouais. Il était pas prévu que j’en fasse d’autres, juste un.

Ingrid: C’est vrai j’avais oublié parce que pourtant tu avais dit c’était le live il me semble quand t’en avais parlé sur YouTube. Et en même temps, je suis assez d’accord avec toi, je trouve que c’est aussi un moyen. Alors, c’est sûr que peut-être que c’est même le plus dur quand on hésite entre les réseaux. Bon, Twitch, ça implique vraiment de se montrer en live, d’animer un live.

Michael Bielli: Ah ouais. C’est compliqué comme exercice quand t’as pas l’habitude. Ouais.

Ingrid: Quand on est aguerri des réseaux comme toi et moi, je pense, même le fait de parler, de faire des… Je sais pas si tu faisais des stories, je suis pas sur Insta, je me souviens pas spécialement très bien. Mais en tout cas, même le fait de se lancer sur Twitch a quand même une marche à sauter. Mais effectivement, par contre, après, comme tu le dis, c’est un bon moyen de discuter avec sa communauté, et c’est ça qui est important finalement, au travail de tous ces réseaux-là, c’est de connaître plus de gens, se faire connaître…

Michael Bielli: Moi, ça m’a vraiment permis, à ce moment-là, de créer une vraie communauté autour de mon travail, de ce que je fais, et tout ça, c’est grâce à Twitch. YouTube, je l’avais déjà, mais vu que YouTube, tu discutes pas forcément avec les gens, t’es juste par des commentaires, donc y a pas vraiment de vraie interaction, Twitch, ça m’a vraiment permis de… créer beaucoup de liens avec beaucoup de gens qui m’ont regardé déjà depuis pas mal de temps. Et du coup, là-dessus, on s’est rejoint sur le serveur Discord. On a créé plein de trucs. Et maintenant, on est vraiment une communauté au même titre que les miettes de chez Christelle ou les meules de chez Charlie November. On est vraiment une toute petite communauté. Et je trouve ça génial. Mais sans Twitch, je n’aurais pas pu faire ça, clairement. Donc là-dessus, aucun regret. C’est génial.

Ingrid: On pourrait encore en parler longtemps, je pense, mais je vais essayer de… Oui, vas-y, vas-y, pardon. Non, non, mais pas de souci, au contraire. Le truc que je voulais dire aussi, que je trouve intéressant, c’est qu’en plus, à travers ces lives Twitch, on montre aussi les coulisses de la vie d’auteur. Et quand on est un potentiel lecteur, alors effectivement, les coulisses mouvementées parfois. En tout cas, quand on est un potentiel lecteur, on a un peu l’impression de faire partie du bouquin parce qu’on a suivi un peu les lives, par exemple. Et je trouve que ça, c’est quelque chose qui est génial avec Twitch, qu’on n’a pas vraiment beaucoup avec les autres réseaux, à part peut-être un peu les stories Instagram. Et dans un autre, l’impact n’est pas le même, je trouve.

Michael Bielli: Ah bah carrément, parce que je sais pas si t’as vu la vidéo que j’avais sortie pour mon retour sur YouTube, où j’avais annoncé la fin du bouquin, etc. J’avais expliqué que j’étais passé par une phase très compliquée psychologiquement, mais malgré ça, j’avais quand même continué les live-écritures. Donc en fait, toute ma commu, elle a suivi cette étape-là, elle m’a vu mettre le premier et le dernier point. du bouquin, elle a assisté à tout ça, et effectivement, ouais, tu participes au bouquin d’une manière indirecte, tu vis le truc aussi à ta façon, et à la fin, c’est clair que je vais les remercier dans le bouquin, évidemment, ça coule de source, mais ouais, ils vivent le truc avec moi, et c’est unique, c’est trop bien, c’est génial, tu vois, de faire vivre ça avec les gens, partager ça avec les gens, c’est trop trop bien, clairement.

Ingrid: Clairement, si vous hésitez, Twitch, tout ça, Souvenez-vous de ça, parce que je suis tout à fait d’accord. Moi aussi j’écris pas beaucoup, parce que pour le coup moi je fais et des lives et des grosses sessions d’écriture aussi où j’ai besoin de me concentrer. Mais alors il y a un bouquin que j’ai écrit quasiment entièrement pendant mes lives, mais c’est génial quoi, j’ai trop hâte.

Michael Bielli: Ah oui c’est trop bien !

Ingrid: Pour pouvoir dire justement qu’il a été écrit en live avec la communauté.

Michael Bielli: Ah ouais.

Ingrid: On pourrait encore parler pendant très longtemps, j’ai quand même une question qui me tient à cœur, c’est le jeune Michael qui se demandait s’il allait réussir à écrire sa saga alors que c’était pas un… un top orthographe et tout ça. Tu lui dirais quoi aujourd’hui ?

Michael Bielli: Ne pas utiliser Antidote pour corriger son premier roman.

Ingrid: Je valide complètement.

Michael Bielli: Ah ouais, vraiment, de s’entourer là-dessus, à ce niveau-là. Parce que bon, le Mikael d’aujourd’hui et celui d’avant, c’est un peu le même, c’est-à-dire qu’il aime bien tout faire tout seul, mais au bout d’un moment, faut être réaliste. Ok, tu peux tout faire tout seul, mais il y a des trucs, t’es obligé de t’entourer, ne serait-ce que la correction. Obligé, parce que le texte, tu l’as tellement bouffé à toutes les sauces que tu vois même plus, en fait, les erreurs. Et là, typiquement, il n’y a pas encore longtemps, le tome 1 de Mardaas c’était encore en correction pour te dire à quel point ça m’a suivi ce truc et la correctrice elle m’envoyait du coup ses corrections et je regardais sur le word et en fait il manquait des mots mais des tout petits mots genre un a un le un de au milieu d’une phrase mais en fait je ne les voyais pas et même quand elle m’envoyait la correction j’étais en mode mais je ne vois pas je le vois pas vraiment je ne le vois pas pour moi il est là le mot mais non il n’y était pas parce que je connais tellement la phrase que mon cerveau il comble automatiquement et du coup tu peux pas tout voir, c’est impossible, t’es obligé de t’entourer donc entourez-vous les gens, voilà, faites pas les cons, entourez-vous.

Ingrid: Ouais, pour prolonger un peu ce conseil-là, ça marche pour l’orthographe, à savoir le biais un peu de notre cerveau parce que parfois il veut voir des choses, il veut pas les voir et du coup on les voit ou on les voit pas, comme quand on cherche 150 fois ses clés. Mais ça marche pas que pour la forme, ça marche aussi pour le fond. Parfois on connaît tellement notre texte par coeur et on voit tellement plus que notre texte. On oublie qu’en fait c’est pas du tout logique qu’il se passe ça au chapitre 14, vu ce qu’il s’est passé au chapitre 13.

Michael Bielli: Ça marche pour tout. Carrément. C’est pour ça qu’il faut aussi des bêta-lecteurs, des bêta-lectrices, ils sont hyper importants. On doit déléguer au bout d’un moment, on doit… Même si on aime bien tout faire, et pourtant moi j’adore tout faire, vraiment c’est quelqu’un qui fait tout, qui vous le dit. Ne faites pas tout, tout seul. Vraiment, au bout d’un moment, il faut s’entourer. Donc c’est très important.

Ingrid: Et pour finir sur cet épisode, est-ce que tu peux nous dire un petit peu comment ça va se passer dans le futur et dans l’actualité, peut-être pour toi, pour le tome 3 par exemple, ou la suite de la saga ?

Michael Bielli: T’as une idée ? Alors le tome 3, comme je te l’ai dit au début, il est en réécriture. Je fais la réécriture en live avec ma communauté, tranquillou. Il partira en bêta lecture tout de suite après, ensuite correction, et j’espère, je croise les doigts, pour une sortie début 2024, genre, je sais pas, février, mars, par là quoi. Après ça, je vais essayer de reprendre un peu plus sérieusement les vidéos YouTube, pour ne serait-ce que la promo du bouquin. Je vais essayer de me concentrer là-dessus, et je vais surtout travailler sur le livre audio du premier tome de Mardaas que je travaille dessus depuis des années, mais ouais, mais… Je pensais pas que ça allait me demander autant de travail, autant de temps. Parce que moi, je veux pas juste… Tu sais, j’ai pas la voix de Richard Darbois, tu vois, donc je peux pas me permettre juste de le lire. sans rien à côté, tu vois, il faut un peu plus de trucs. Donc forcément, moi je veux faire un truc clean, un truc avec des petites ambiances sonores, des voix différentes, des effets, etc. Je veux faire un bon truc. Demande du temps. Beaucoup, beaucoup de temps. J’ai pas à tout ce temps. Donc je m’occupe du troisième tome et ensuite je m’occuperai du livre audio. Et ensuite, un truc aussi que j’ai très envie de faire, c’est le jeu de cartes. Mardaas sur lequel je bosse aussi depuis pas mal de temps. Moi, j’adore les jeux de cartes. Magic, Yu-Gi-Oh, etc. J’adore ça, donc j’ai envie d’avoir mon truc avec mon propre univers. Et puis ensuite, on verra. On verra où on sera dans un an, dans deux ans.

Ingrid: L’actualité étant déjà bien chargée.

Michael Bielli: Ouais ! Déjà le tome 3, je pense que c’est la plus grosse actualité, donc on verra comment ça se passe.

Ingrid: Merci beaucoup, Michael En tout cas, franchement, c’était top de. Pouvoir plonger un peu dans les raisons du pourquoi de ce que tu fais aujourd’hui. Je trouve que quand on te voit aujourd’hui, on n’a pas du tout cette image de comment ça a débuté.

Michael Bielli: Merci beaucoup. C’est gentil à toi. En plus, je l’ai raconté, ça, dans une vidéo YouTube, une vieille vidéo, mais je racontais le tout début avec le thriller, etc. J’ai bien fait de l’abandonner, quoi.

Ingrid: Et je mettrai aussi dans les notes du podcast, évidemment, les liens vers les différents réseaux qu’on a évoqués là. On n’a pas le 10.8 à l’heure en premier, mais il existe. Merci encore, ça m’a fait bien plaisir, et je pense que ça aidera aussi, parce qu’il ne faut pas… Voilà, tout ce qu’on a dit aujourd’hui, c’est effectivement… Bon, toi, tu nous as dit que tu avais des bases audiovisuelles, certes, pour faire du YouTube, c’est sûr que c’est mieux, mais je trouve que tu me montres aussi qu’on peut se lancer comme ça et dire, je vais y arriver par moi-même, je vais apprendre, je vais le faire, ça marche.

Michael Bielli: Ah oui ça marche parce que les gars moi j’ai zéro diplôme en rien j’ai arrêté l’école en troisième j’ai zéro j’ai franchement j’ai rien du tout c’est juste que j’avais envie de le faire du coup j’ai appris à le faire franchement on a la chance aujourd’hui en 2023 de pouvoir tout apprendre sur internet gratuitement merci youtube on peut apprendre tout ce qu’on veut donc franchement ce serait dommage de s’en priver foncez les gars allez-y à votre rythme Et amusez-vous, c’est le principal. Amusez-vous, éclatez-vous, parce que si vous vous amusez pas, ça va se voir et ça va être chiant. Donc vraiment, si vous faites des vidéos YouTube, faites ce que vous voulez, amusez-vous. Et puis voilà, c’est le principal.

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